Publié le : 18 juillet 20196 mins de lecture

Le compost est un élément indispensable dans votre vie de tous les jours, que vous ayez un beau jardin, des idées de plantations, ou pour vous qui avez entrepris de démarrer un potager.

Comment ça marche ?

Le compost se fait en deux temps :

  • La première phase de décomposition de la matière organique est appelée « fermentation ». Selon la taille du tas de compost, l’activité des micro-organismes (bactéries, moisissures etc.) peut faire considérablement augmenter la température (jusqu’à 50-70°C) ce qui mènera à une diminution du volume du tas.
  • La seconde phase faisant suite à la dégradation est appelée « maturation » durant laquelle la température se stabilise pour se rapprocher de la température ambiante. Les champignons et des organismes de plus grande taille tels que des insectes, cloportes, vers, acariens etc. apparaissent et colonisent la matière.

Quelle technique utiliser ?

Quatre techniques diverses de compostage sont possibles selon l’espace dont vous disposez (mais le principe restera le même à chaque fois) :

  • Le fût, idéal pour les petits jardins ou les cours extérieures.
  • Le silo, pour les propriétaires d’un jardin d’une superficie de 3 ares minimum.
  • Le tas, pour les grands jardins de plus de 10 ares et les masses importantes de déchets à composter.
  • Le « lombricompostage », aussi appelé « vermicompost », pour ceux et celles qui n’ont pas de jardins, ont une petite cour ou alors pour ceux qui sont en appartement et souhaitent faire leur compost.

​À quoi sert un compost ?​

Un compost a de grandes vertus et des bienfaits indéniables sur votre sol !

  • La croissance des végétaux et des racines
  • L’enrichissement du sol – de quelque type que ce soit – notamment sa structure, sa porosité, sa perméabilité, sa capacité au champ et son taux d’humus.
  • La limitation de l’évaporation de l’eau du sol.
  • L’absorption des éléments nutritifs par les plantes quelles qu’elles soient.
  • Une plus grande résistance des plantes face aux diverses maladies et des plantes plus saines.

​Le compost, étant un engrais 100% naturel et d’excellente qualité qui s’assimile aux fonctions du terreau, a également des bienfaits sur notre planète puisqu’il permet de limiter ainsi ses déchets.

Comment savoir quand mon compost est prêt ?

Votre compost, une fois prêt, doit répondre à plusieurs caractéristiques. Il est primordial qu’il soit arrivé à maturité au risque d’endommager vos plantes.

  • Il doit avoir l’odeur de l’humus et de la bonne terre forestière. Si une odeur de légumes en décomposition persiste et est toujours présent, laissez-le encore reposer.
  • Il doit avoir une apparence bien homogène et ne doit plus avoir de reste d’épluchures, de feuilles etc. Il doit également s’effriter facilement lorsque vous le prenez dans votre main.
  • Il doit avoir une couleur foncée, entre brune et noire. Cela dépendra des matières organiques auxquelles vous aurez eu recours lors de sa fabrication. Mais il ne doit pas avoir une couleur brun clair ni oscillant dans les tons de vert.

​Lorsqu’il est prêt, il vous suffit de retirer votre compost par la base puis de l’étaler et de l’incorporer de manière superficielle dans les premiers centimètres du sol de votre potager ou de votre jardin d’agrément. Si vous souhaitez semer une pelouse ou des plantes d’ornement, incorporez le compost jusqu’à 10-15 centimètres de profondeur. Pour vos jardinières, si ce sont des nouvelles, vous pouvez mélanger votre compost jusqu’à 40% avec de la terre ordinaire. Si elles sont anciennes, 25% de mélange avec l’ancien terreau suffiront. Pour tout ce qui concerne les arbres, les arbustes ou les arbres fruitiers, incorporez 20% de compost avec la terre dans les trous de plantation.

Certains composteurs permettent d’obtenir un compost de qualité après 5 semaines mais il faut normalement compter de 3 à 6 mois en moyenne pendant la période printanière/estivale et de 6 à 9 mois pour la période automnale et hivernale pour un compost qui a été bien aéré et isolé.

Quoi composter ?

Une dernière remarque avant de vous laisser à votre compost : attention, certains déchets ne sont pas compostables !
Voici donc une liste non exhaustive des matières compostables et NON compostables :

  • Matières compostables : feuilles mortes broyées, tonte d’herbe fraîche, fleurs fanées, plantes d’appartement, sciures et copeaux, mauvaises herbes non grainées (dont les orties entières avant la floraison), épluchures de légumes et de fruits, restes de repas (sans viande, ni graisse), feuilles de thé et sachets, marc de café avec le filtre, croûtes de fromage, couenne de jambon, coquilles d’œufs, de noix, papier essuie-tout (mouillé) papier, journaux, cartons (en morceaux)…
  • Matières non compostables : terre, sable et cendre de charbon, cendres de bois, gros bois, bois traité, bois exotique, plantes malades, tailles de thuyas et autres conifères, plantes grainées, litières non biodégradables, viandes, poissons, produits laitiers, plastiques, métaux, verres papier glacé, langes jetables, poussières de sac d’aspirateur et balayures, produits chimiques…